Que l'Encre coule !

J'ai décidé de vous présenter quelques uns des textes que j'écris, chansons ou poèmes. Ne vous attendez pas à du haut niveau, escomptez de l'amoureux, du doux, du gnan-gnan, et autres choses du genre. N'hésitez pas à commenter, et partager vos textes =)

[Je n'ai pas peur.]
J'ai pas peur, j'ai pas peur
Je suis terrorisé
Que cette histoire puisse un jour se réaliser
Et les piques et les fossés, sauront-ils m'en protéger
De cette chose que j'n'ai jamais rencontré...?

Toute la nuit et tous les jours,
Mélange de crainte et d'amour
Cette chose me crie "pour toujours !'
La lune monte, et commence un nouveau tour

Elle est là, elle rôde
Passe les barrières de mon esprit en fraude
Elle tire parti des ombres noires
Ainsi je n'arrive pas à la voir.

Les murs s'entaillent de ces griffes
Semblables aux plus aigus des rifs
Elle fonce sur moi sourdement
Et m'abat d'un assaut violent

Ca fait mal mais ne blesse pas
Je m'affale, meurtri et las
De fuir, tombe dans ses bras
Encore une fois, la Fièvre m'attrapa.

J'ai pas peur, j'ai pas peur
Je suis terrorisé
Que cette histoire puisse se réaliser
Et les piques et les fossés, sauront-ils m'en protéger
De cette chose que j'n'ai jamais rencontré... ?

Je suis béni, je suis maudit
J'en meurs et j'en vis
Elle m'étouffe, Elle me serre
Sa volonté brûlante m'enserre

Elle me dit, Elle me promet
Qu'Elle est ma moitié
Que jamais on ne sera séparé
Que toujours, je serais traqué.

Pourquoi sur moi,
Mais qu'ai je fait ?
Pour un tel traitement mériter
Une chasse liée à l'éternité.

Elle me tient trop fort pour que je lutte
Elle me soumet si bien, quelle brute,
Elle brise ma volonté ou me fait espérer
M'en débarasser, un jour être sauvé !

J'ai pas peur, j'ai pas peur
Je suis terrorisé
Que cette histoire puisse se réaliser
Et les piques et les fossés, sauront-ils m'en protéger
De cette chose que j'n'ai jamais rencontré...

Je la crains, j'en ai peur
de cette Passion de chaque heure,
Elle me suit et me colle,
Se colle à moi et s'envole

Et j'en souris comme j'en pleure
J'en pleure aussi de bonheur
J'en grimace de douleur
Quel impossible heur !

J'ai peur, disons le aussi
Oui j'ai peur qu'elle me dise "oui"
"Je t'aime, jeune homme, moi aussi"
Ai-je peut-être, ai-je enfin réussi ?

J'ai peur car je ne connais pas
J'ai peur car je ne sais pas
Ce qui après m'attendra
Quand l'amour me tendra ses bras

J'ai pas peur, j'ai pas peur
Je suis terrorisé
Est-ce qu'avec toi je peux continuer ?
Car c'est de plus en plus dur de t'aimer

J'ai pas peur, j'ai pas peur
Je suis terrorisé
Que cette histoire puisse se réaliser
Et les piques et les fossés, sauront-ils m'en protéger
De cette chose que j'n'ai jamais rencontré...


[Belle Aventure]

Il y à peu de temps
quelques années à peine
je n'étais qu'un enfant
rêvant de trouver ma reine

je rêvais d'être grand
d'être reconnu
je ne conaissais pas le Temps
malheureusement trop lent

j'étais pressé de grandir
d'une épée, pouvoir me servir
mais les rêves sont de doux vampires
qui d'espoir nous font périr

pourtant, aujourd'hui encore
oui, toujours je rêve
de pouvoir redresser les torts
de pouvoir instaurer une trêve

le temps passe, et se rit
ce patient assassin
qui inéxorablement nous vieillit
de me voir vouloir être spadassin* 1

le temps passe, et j'ai grandi
mais mes rêves restent les mêmes
trouver l'amour et aussi
être un héros foulant l'arène *2

je rêve de magie, de succès
des passes d'armes assurées
d'un monde si beau, si loin
qui bien sûr n'existe point

Mais pourtant, il me fait vivre
car par moi il existe
dites que je suis ivre
ou suivez moi dans ce mythe

on me traite de fou
mais non, je suis idéaliste
je vis dans un monde doux
un monde aussi triste

Je rêve de transcender
ces foutues lois de la physique
de pouvoir forger
ce monde idyllique

graver ma légende
à la pointe de l'épée
dans ce marbre que l'histoire engendre
pour ne jamais m'oublier

je rêve de côtoyer ces héros
mais aussi ceux par qui ils existent
les gens dans le besoin, les badauds
qui ont besoin de l'aide de personnes altruistes

je veux affronter mes peurs
découvrir le sens de la Vie
j'y passerais mes nuits, mes heures
je vous dirais si j'y suis

je rêve de ce monde
ou la bravoure, l'honneur, la loyauté
ne mènent pas à cette guerre immonde
que connaissent nos actuels guerriers

je suis un mage, un paladin, un archer
je suis cet oiseau là haut perché
qui voudrait tout observer
puis devenir barde pour tout conter

je me battais non pour l'honneur
mais pour la justice
je discuterais non pour ces pièces couleur beurre
mais pour empêcher ces sacrifices

du haut de mon cheval
et l'épée au poing
je chasserais les bandits du Val
je serais mercenaire chevauchant au loin

sous mes doigts, ce monde prend forme
j'en écris les lois, le peuple, la joie
je t'en prie, prends ma main et suis ma forme
et accompli cette histoire avec moi

car même en une vie d'aventure
je penserais toujours à toi
je t'aime, même impure
je crée ce monde pour toi et moi

ainsi que tous ceux qui veulent me suivre
dans mes rêves de grand enfant
à tous ceux qui avec moi veulent vivre
ces grandes aventures traversant les ans

je t'aime, comme j'aime l'aventure
ne me demande pas de choisir, ce serait si dur
viens, prends ma main et pars avec moi
nous serons heureux sur ces terres, là bas

je rêve que l'on parte ensemble
fouler ce sol qui d'énergie en tremble
soyons deux, soyons heureux
et étendons notre heur aux malheureux
...*1 ici, épéiste
...*2 ici, le sable

Voila =)

Waw, j’aime vraiment beaucoup tes textes. Je trouve ça très plaisant à lire, et il s'en dégage tout un mélange d’émotions, autant de l’un que de l’autre

Bref, je suis fan Envoie la suite

Owi, j'ai une fan ! Merci =)

Un poème écrit un soir de colère.
[Un Mauvais Dieu]

je suis le noir, le sombre
collé à toi, ton ombre
je suis l'aboutissement de ta vie
la fin , le trou, l'hécatombe
je suis ton pire ennemi
le cauchemard de ta vie
le temps qui passe et sourit devant ton agonie

en fait, le but de ma quête
et des créer des tempêtes dans les profondeurs de ton être
je suis ton maître, le seul prophète
viens lire dans mes tablettes
tu seras mon adepte alors accepte
et devant moi baisse la tête

Je suis un Dieu
qui dort dans les catacombes
mon reveil sera furieux
tu verras comme je suis immonde

Maintenant ne perds plus ton temps
va mon enfant
du pouvoir des ombres
devient le servant

je suis la mal, l'impur
je suis le maître de la luxure
l'avarice et le sexe sont les piliers de ma culture
alors, sois sur, je serais vraiment dur
car telle est ma nature:
m'opposer de toute ma haine contre les âmes pures
Le femmes, les enfants
à tous les opposant de pouvoir sombre qui s'abbat sur eux maintenant

Car, oui, comme dit la prophétie
les tablettes, les écris
ma lourde peine s'achève cette nuit

ça yest c'en est fini
d'attendre, les siècles ont passé
je n'ai pas su apprendre à bien me contrôler
ma rage est comblée
et je suis ennervé
les humains vont comprendre la colère d'un Dieu du passé !

ça fait déjà tant d'années que je suis enfermé
qu'on m'à condamner à errer comme damné
en enfer, à quelques pieds sous terres
sans aucune lumière
le royaume des ombres où reigne Lucifer

Mais maintenant j'arrive, et le monde dérive
tu ne pourras pas survire, car de sang je m'enivre
le terreur maintenant t'escorte
le royaume de la peur
qui t'ouvre ces portes
...



Et un autre, que j'avais rédigé pour une amie qui n'avait pas fait ses devoirs de français (note : 16/20).

[Tempête]

Sombre et puissante, tu te dresses
Grondant tel les foudres d'Hades
Jalouse et noire, tu avances
traînant avec toi cette ombre dense

Je t'entends, cri terrifiant
je te vois, image à glacer le sang
Déchaînant les vents de l'Enfer
Ravager cette claire terre

devant toi, je m'incline
à cause de toi, le jour décline
je te craint, terrible et sublime
je me fond, dans les ombres anonymes

Faîtes et planches se brisent
sous ta puissante bise
fenêtre et roches volent en éclats
rien ne te resistera

Mais, moins matterielle, tu me dis
Annexant mon pauvre esprit
Toi, Tempête, toi ma dame
que tu briseras mon âme

En mon esprit comme sur terre
Tu cours, tu erres
Semant chaos dans ton sillage
Dispersant pensées de mon âge

Mais un jour, je te battrais
face à toi, je serais
en ce jour de fin du monde
je creuserais moi-même ta tombe

Voici un extrait d'un projet sur lequel je travaille actuellement, "La Voie du Rôdeur".
"[...]
Ma lance oscillait à cause du tremblement irrépressible de mes mains.Ce n'était pas le froid qui me gênait le plus, non... Lui était supportable.
Mais, le lieu dégageait une sensation glaciale bien plus insidieuse. Celle qui glisse lentement en vous pour vous pétrifier de l'intérieur. Celle qui rend tous les gestes hasardeux, toutes les voix tremblantes. C'était une aura glaciale, mortuaire, qui promettait le décès le plus affreux au détour de nimporte quel angle des parois humides.
Je jetai un coup d'oeil rapide à Lena, qui marchait un pas sur ma gauche, pour me rassurer. Peine perdue, elle semblait aussi terrifiée que moi. L'éclat magique qui brillait d'ordinaire dans ses yeux s'était volatilisé.

-La Caverne du Nécromancien, soufflai-je entre mes lèvres tremblantes.

En y réflechissant, ce n'était peut-être pas l'aura funeste de l'endroit, le pire.
Le pire était ce que l'on pouvait entendre.
Des murmures, nombreux, discrets, mais bien présents. Des murmures venus d'outre-tombe, lointains et soupirant de haine et de douleur. Ils nous sussuraient des mots incompréhensible à l'oreille, mais aucune manifestation physique ne les accompagnait.
Cependant, ils semblaient un peu plus distants à mesure que l'on approchait d'une cavité, l'aboutissement du tunnel sans doute. Et toujours pas de nécromancien...

Une pression vive sur mon bras me fit presque crier de terreur.
Lena m'agrippait fermement, et fixait un point lointain.
Ses lèvres essayèrent en vain d'articuler quelque chose, mais seul un murmure agoissé et incompréhensible sortit de sa bouche.
Je compris brutalement pourquoi quand, entre deux reflux d'une brume surnaturelle, je vis une immense araignée courrir sur le mur qui nous faisait face, à environ quarante mètres de distance.
J'en blémis de terreur. Moi qui avait déjà une peur bleue des araignées conventionelles, que dire d'une qui faisait deux fois ma taille de diamètre...
Je m'accroupis lentement, gardant les yeux rivés sur elle. Je ne sentais plus mes doigts, tant ils serraient fort le manche de mon arme. Mes jambes étaient à deux pouces de se dérober.
Prenant mon courage à deux mains, je fis un pas en avant. Puis un autre, très lentement, sans bruit. Lena voulut me retenir d'un gémissement étouffé par la peur.
Arrivée à l'encolure du tunnel, je pus distinguer l'arachné plus distinctement. Il allait d'un point à une autre sur la paroi, rapidement. Si j'arrivai à mémoriser son shéma de déplacement, ou à lui trouver une logique, je pourrais envisager de l'attaquer...
Quelque chose me surprit soudain. A quelqu'un qui ne redoute pas les ariagnées tant que moi, c'eut pu être un détail, mais je remarquais qu'elle était claire, pâle, presque blanche. Son corps était massif, et sa poche à toile semblait être plus lourde et volumineuse que la normale. C'eut pu être normal, étant donné la taille de l'animal. Mais je compris trois choses d'un coup, et ce si subitement que ma lance en tomba de mes mains.

Premièrement, cette bête tissait une toile. Une toile rouge, selon ce que je pouvais commencer à appercevoir.
Ensuite, sa poche semblait si lourde car elle n'était pas remplie de toile normale. Elle était remplie d'un sang visqueux, et d'organes divers.
Finalement, ce n'était pas une araignée. C'était un assemblage de monceaux de cadavres et de membres agencés de façon à former une araignée monstrueuse.

La lame de ma lance heurta le sol non lourdement, mais à plat, répendant un brusque bruit métallique aux alentours.
Le monstre s'immobilisa.

J'en tombai en arrière de frayeur, et reculait en rempant tant bien que mal, me mordant la lèvre jusqu'au sang.
Une terreur absolue me saisit quand le non-mort massif disparut de mon champ de vision, vers le haut.
Il approchait.
Des grognements d'horreur m'indiquaient sa progression. Les cadavres assemblés n'étaient visiblement pas muets, ni insensibles à leur sort.

-On dégage, gémi-je à Lena d'une voix étouffée. On dégage... vite !

Mais alors que je tentais de me relever, le sol trembla burtalement; le monstre avait sauté du plafond pour attérir à deux mètres de moi. La distance que j'avais réussi à parcourir.
Mon arme était hors d'atteinte, et ma dague me serait totalement inutile contre ça. Mon arc... j'étais glacée d'effroi si profondément que je ne pouvais même pas bouger le bras pour l'atteindre.

Rien ne s'améliora quand mes yeux se posèrent vraiment sur l'abomination : elle me fixait avec une dizaine d'yeux humains, dont la moitié au moins étaient crevés, et suintaient une liquide répugnant. Ses pattes étaient faites de bras et mains cousues entre elles au fil de fer. Quand à son corps, c'était un enchevêtrement de torses, têtes, de jambes... Comme si on avait fusionné des dizaines de personnes ensemble. Sa poche s'agitait de façon organique et terrifiante.
QUand à sa gueule...
Ni dents, ni mandibules.
A la place de ça, des lames rouillées incrustées dans la chair.

Un hurlement désincarné franchit mes lèvres quand l'horreur nécomancienne fondit sur moi."

Voilou... j'aimerais bien vos avis sur ce passage... j'ai l'impression qu'il n'est pas assez... prenant.

Ouh, ça fait... froid dans le dos... j'imagine très bien l'horrible scène, et que dire de l'abject monstre... rah c'est atroce xD
Si, je le trouve assez prenant, et ne vois pas trop ce qu'il faudrait particulièrement améliorer...
Ça s'fait pas de laisser le suspense, comme ça... ><
(Ah, et t'as deux fans pour les poèmes )

Wah l'histoire, j'en ai eu des frissons dans le dos quand j'en ai eut fini de le lire, la description du monstre est vraiment très bien fait, on si croiraient presque.
j'ai hâte de lire la suite

Aaaaah bah non, t’es obligé de nous mettre la suite maintenant

Elle a l’air toute meugnonne, ton araignée, je veux la même à la maison ¬¬

Plus sérieusement, je trouve cet extrait très bien, ça se lit facilement, j’aime beaucoup les descriptions, on a aucun mal à se mettre dans la peau des personnages, et le suspense est bien là…

Toujours fan, et j’ai envie de lire le reste du bouquin du coup, c’est malin

Vous aurez peut-être la suite. Mais pas la suite immédiate, ce serait trop facile.
Vous retrouverez nos gentilles (et dans de bien beaux draps) mercenaires d'un jour un peu plus loin, mais peut-être pas dans la caverne. J'estime en avoir assez dit sur ce passage. =P

Voici un Random texte, écrit il y a 5 minutes.


"Il courait parcequ'il devait courir.

Parcequ'on lui avait ordonné.

Il courait parceque les balles de tous calibres fusaient à ses oreilles, que les hommes autour de lui couraient aussi.

Il courait pour survivre à une guerre qui n'était pas la sienne.

Il n'avait aucune idée du maniement de l'étrange arme qu'il avait entre les mains.

Il portait un gilet de combat tactiqueen Kevlar, dans les poches duquel se trouvaient deux chargeurs de calibre 5.56, des balles perforantes, ainsi qu'une grenade à fragmentation M-5.

Mais tout ça, il n'y comprenait rien.

Il n'avait aucune idée de l'utilité de tout cet équipement.

La seule chose qu'il savait utiliser etait le couteau de combat.

Mais il semblait bien dérisoire contre ces fantômes hurlants qui tuaient avec précision, dans une gerbe de sang, et de loin.

Il ne savait pas le pourquoi de cette guerre, ni son issue.

Il voyait juste qu'elle opposait des humains contre des humains.

Et lui...

Et lui, un Elfe perdu dans ce conflit qui ne le regardait même pas ! Enrôlé de force dans une unité, à peine formé et envoyé aussi sec au combat.

Il n'avait rien demandé, mais il était là.

On lui avait tout pri, et l'avait forcé à se battre.

Son épée, sa cape brodée, sa fine et légère cote de mailles... On lui avait même pri son or, et coupé des cheveux très court avec un drôle d'engin bourdonnant.

Et maintenant il courait.



Les premiers hommes de son unité s'engouffrèrent dans le bâtiment en béton vers lequel ils progressaient sous les tirs ennemis.

Le capitaine, posté juste derrière les murs épais, hurlait à ses hommes d'aller plus vite, toujours plus vite.

Une douleur perçante déchira l'épaule de Lenaran, qui tomba au sol dans un cri de douleur.

A quatre-vingt mètres de là, posté sous les buissons, le tireur expérimenté tira en arrière le verrou de son arme, libérant la douille, avant d'engager un autre chargeur dans son fusil de précision. Le verrou revint en avant, poussant la première balle de 7.62x51 mm dans la chambre, prête à achever sa cible.

Il voyait l'elfe à terre, se tordre de douleur. Son doigt effleura doucement la détente pendant qu'il stabilisait son réticule de visée sur sa tête.

Difficile.

Il bougeait beaucoup le bougre.

Alors la croix de la lunette de visée descendit sur son épaule, avant de se focaliser sur son abdomen. Mais il n'arrivait pas à maintenir sa visée; l'Elfe etait traîné par son capitaine à l'intérieur du bunker.

Le tireur d'élite décida de ne pas faire feu: le risque de manquer la cible était trop grand.

C'était son dernier chargeur, et il ne pouvait se permettre de perdre une balle, déjà qu'il n'en contenait que dix."

Wolf: J'aime beaucoup ton texte sur l'elfe, c'est très bien écrit, on est tout de suite plongé dans l'histoire.

Voici le début de mon premier RP solo que j'ai publié sur le forum officiel également:

Le chasseur et la proie


Chapitre 1: Roc

- Roc, le Roc?
- Je n'en connais qu'un seul, répliqua sèchement le général.
- Mon général, je... gémit le capitaine de la milice d'Amakna.
- Si cela vous pose un problème, dites-le moi. J'ai bien peur que vous ne soyez pas irremplaçable mon garçon, le coupa-t-il d'un ton faussement bienveillant.
Le général avait de longs cheveux bruns et soyeux noués en queue de cheval et un air avenant, mais tous les miliciens avaient appris à le craindre et le respecter, parfois à leurs dépens.
- Je n'ai aucun problème mon général, répondit-il d'une voix tendue.
Il salua son supérieur et quitta la milice amaknéenne. Les quatre miliciens flanqués comme des kanigrous qui l'attendaient à la sortie pouffèrent devant le teint pâle du capitaine. Ce dernier se retourna vers eux avec un regard courroucé.
- Nous allons voir Roc à la prison.
Les visages des miliciens se décomposèrent dans un bel ensemble.

Le jeune capitaine regarda la cellule sombre avec anxiété. Il regrettait presque de s'être engagé dans ses moments là.
- Prisonnier ? appela-t-il d'une voix forte mais peu assurée.
Quelque chose bougea dans l'obscurité. Le capitaine ouvrit la porte dans un grincement et avança sa torche.
Un homme était effondré dans un coin et sa poitrine qui se soulevait faiblement était le seul signe de vie qu'il présentait. Il avait une quarantaine d'années, le visage et la poitrine parcourus de cicatrices. Ses cheveux et sa barbe naissante étaient poivre-sel. Il ouvrit les yeux. Bleus.
Instinctivement, le capitaine et ses hommes portèrent la main à la garde de leur épée, mais le prisonnier ne leur prêtait aucune attention.
- Prisonnier Roc, levez vous.
Ce dernier daigna enfin leur accordé un regard inexpressif, son visage carré paraissant sculpté dans la glace. Il se leva dans un cliquetis de chaînes. Un des miliciens gémit pitoyablement.
Roc était absolument immense. Sa tête frôlait le plafond suintant et il dominait de deux têtes le plus grand des hommes présents, d'une taille pourtant plus que respectable. Mais sa hauteur titanesque n'était rien comparée à l'épaisseur impressionnante de ses muscles. Les chaînes à ses pieds paraissaient fines comme du papier. Il étaient vêtu d'un pantalon de toile rapiécé, ce qui le rendait encore plus effrayant.
Le capitaine détacha prudemment le prisonnier et lui tendit un paquetage.
- Vous y trouverez de quoi vous habiller. Quand ça sera fait, un milicien vous emmènera auprès du général.
Roc hocha la tête et s'empara du paquet. Le jeune milicien fit signe à un de ses compagnons de rester près du prisonnier et quitta la prison avec les trois autres.

Le général observa longuement Roc qui avait revêtu une tunique blanche ornée de la croix rouge des chevaliers de Iop.
- Roc.
- Milo.
Roc regarda à son tour son vieil ami.
- Tu as tellement changé Milo, souffla-t-il.
Le général sentit le reproche dans sa voix. Il sourit.
- Ce n'est pas le cas de tout le monde, répliqua-t-il d'un ton léger.
Le disciple de Iop hocha la tête.
- Pourquoi m'as tu fais venir ? reprit-t-il, mettant fin à leur conversation amicale.
Milo reprit un air grave.
- Un voleur rôde à Amakna.
- Et alors ? Il y en a toujours eu, et c'est pas prêt de s'arrêter ! le coupa Roc.
- Je sais. Laisse moi finir. Tu sais d'habitude, les voleurs, ils commettent quelques larcins, on poste des gardes et on finit toujours par les attraper.
Là, c'est différent. ça va faire bientôt un an qu'il nous nargue. Il a réussi à cambrioler un nombre conséquent de riches demeures et même la banque et le château. Ce n'est pas tout. Aucun des gardes qu'on a posté n'a survécu. On l'a surnommé la Main noire. Résultat, plus personne n'est volontaire pour surveiller les bâtiments et je suis obligé de les désigner. Je déteste ça, Roc.
- A quoi bon en poster si ils meurent?
- Pour rassurer la plèbe. Les habitants sont déjà paranoïaques, alors imagine si il n'y a plus de gardes...
Roc, on a besoin de toi, dit Milo d'une voix ferme.
- Pourquoi moi ?
- Tu es plus puissant et intelligent que quiconque. De plus, tu as envie de sortir de prison n'est-ce pas ? C'est ce qui arrivera si tu lui mets la main dessus. Tu as jusqu'à demain matin pour réfléchir. Si tu essaies de t'enfuir, Main noire ou pas, je ne donne pas cher de ta peau. Rendez vous à la place marchande donc, conclut-t-il.
Roc soupira et sortit du quartier général.
Il inspira profondément. L'air frais rentra dans ses poumons avec force. Il se rendit compte à quel point cela lui avait manqué après cinq ans de prison. La liberté. La vie. Le disciple de Iop déambula paisiblement dans la ville, savourant les pavés sous ses pieds et la lumière du soleil couchant sur son visage.
La nuit tomba. Roc entra dans une auberge bondée. Cela sentait l'alcool et la viande rôtie. Les chants des ivrognes résonnaient comme une musique à ses oreilles. Les sens en éveil, il s'assit à une table.
- Eh ! Tavernier ! Une cuisse de bouftou et une bière. appela-t-il de sa voix caverneuse.
Au bout de quelques minutes, on lui servit son repas. Il mordit avidement dans la pièce de viande. C'était chaud, tendre et juteux. Il soupira d'aise et but une gorgée de bière. Les bulles éclatant dans sa bouche et la saveur amer du breuvage le firent frissonner de plaisir.
Après trois autres cuisses de bouftou et autant de pintes de bières, il prit une chambre et monta se coucher. Il se pelotonna avec délice dans les couvertures chaudes et épaisses et s'endormit aussitôt.

Une bagarre avait éclaté dans l'auberge. Roc fut réveillé par des hurlements et par le fracas des bouteilles brisées. Alors qu'il sortait de sa chambre, un jeune disciple de Iop que la boisson avait rendu téméraire lui donna un faible coup de poing dans le ventre (seule zone qu'il pouvait atteindre). Roc grommela et flanqua une baffe sur la tête du jeune homme éméché, qui s'effondra. Il régla le tavernier à l'aide de quelques kamas que Milo lui avait donné et sortit de l'établissement.
Milo, accompagné par les quatre miliciens de la veille, l'attendait sur la place.
- Alors ? questionna-t-il Roc.
- Ne fait pas l'innocent Milo. Tu savais qu'après avoir repris goût à la liberté, je n'aurais d'autre solution que d'accéder à ta requête, rétorqua calmement Roc.
- Alors ça veut dire que...
- Oui. J'accepte, conclut Milo.
Il était un chasseur. Et il avait enfin une proie.

Hm, étrangement, je n'arrive pas à formuler d'avis sur ce texte jusque là...
Attendons la suite

Un mauvais dieu ...

Aïe !! Je connais ce texte ! Donc a moins que tu t'appelles Martial Tricoche ou Cedric Soubiron j’affirme que ce texte n'est pas le tien ! C'est du Manau (la piste n°9 de l'album Panique Celtique plus précisement ^^) C'est balo j'adore leurs albums ^^

Bien sûr, Cedric Soubiron a composé et interprété cette chanson longtemps avant moi. Mais réécoute là, tu comprendras que je l'ai arrangée d'une autre manière =)
Je ne nie absolument pas que la base du texte est sienne. :p

Tiens j'ai ecris un petit truc hier voyez plutôt !


Les étoiles brillent au firmament,
Aucun nuage ne vient troubler la clarté de cette belle nuit froide
Les cris stridents des cigales joyeuses ont laissé place au gazouillis d’oiseaux qui sont sur le départ
La fraicheur amenée par le vent fait trembler la cime des arbres qui se dénudent peu à peu
Leurs robes orangées tombant, laissant apparaitre les courbures de leurs corps nus

Le soleil se lève, un lapin de Garenne s’enfuit au loin vers son terrier chaud plein de provisions pour l’hiver
Il y passera des mois avant de sortir de son sommeil si long aux premières lueurs du printemps
Et tandis que tout le monde s’affaire pour éviter d’être surpris par l’hiver
Une fine particule d’eau s’enfuit de son nuage
Virevoltant dans l’air, durci par le froid elle se transforme en un magnifique flocon tout blanc
Il vient s’échouer sur la truffe d’une biche surprise de l’avance qu’a pris l’hiver

L’automne ce matin a peine nés s’enfuit a présent épuisés ses vieux jours à l’orée d’une forêt désormais paisible où les seuls animaux qui ne dorment pas déjà cherchent un endroit où passer la nuit
L’hiver frappe à la porte et la vie s’endort pour quelques long mois
En attendant le retour du printemps, les fumées sortent des cheminées de pierres,
La famille regroupée autour d’un feu chaleureux savoure ses moments de calme et de paix.



C'est pas du grand art d'un point de vue du respect des règles traditionnels de la poésie mais j'aime l'anticonformisme

Owi, j'aime. Les règles d'écriture sont absolument stupides; l'écriture est un art, et un art ne saurait s'enfermer d'un carcan de règles.
On imagine bien l'ambiance de fin des saisons chaudes, le soleil qui lentement se fera moins présent... l'hiver, on part, il fait nuit, on rentre, il fait nuit...

Ca ressemble plus à un texte de prose, mais j'aime bien. =)

Moi j'y connais rien en règles de poésie, mais en tout cas je trouve ça très joli =)

En le lisant, on s'imagine facilement dehors en train d'observer tout ce qui se passe dans la nature, et il s'en dégage une ambiance très paisible je trouve

Je publie pas mal de textes sur mon facebook, mais très peu ici tiens... :/
En voici un assez récent, qui rentre dans mon trip actuel (SF, robotique, apocalyptique...)
Je donne à l'oeuvre le titre provisoire de "Centrale 51".

"Je pivotai rapidement et collai ma dernière balle dans la nuque de la saloprie qui s'apprétait à me broyer la gorge entre ses dents, avant de faire un pas rapide de côté pour esquiver sa dépouille. Le chien mutant tomba mollement au sol dans un bruit mat.
La culasse de mon pistolet resta bloquée en arrière.

-Vide, grognai-je en la repoussant en avant, replaçant l'arme dans son holster.
-Heureusement que tu tires droit, observa Lathyl en vérifiant le contenu de son chargeur. Un tir manqué et j'aurais pas donné cher de ta peau ma grande...
-Il faut vraiment le vouloir pour manquer un mutant à vingt centimètres de distance, répliquai-je d'un ton léger, encore voilé par la peur qui me tenaillait.
-Ils n'étaient que deux ? demanda t-il.
-Tu t'en plaindrais ?
-Pour sûr nan, mais c'est pas courant. Ils se déplacent normalement en...
-Cadavre ! lança Jack, une dizaine de mètres plus loin, perché sur une excroissance rocheuse en forme de griffe.

Je le rejoignis d'un pas pressé, mais il m'arrêta d'un signe;
-Tu fonces dans le vide maintenant ? demanda t-il.

Je ne compris pas de suite. Il me fallut quelques secondes pour comprendre que la végétation devant moi était perchée sur le bord d'une corniche. Un gouffre d'une trentaine de mètres de profondeur au moins nous séparait de l'autre côté; la cassure du paysage ne se remarquait pas facilement du fait que la zone où nous étions était légèrement en amont par rapport à l'autre; quelques mètres en arrière, le décor semblait on ne peut plus régulier.
Le perchoir rocheux de Jack dépassait d'environs deux mètres au dessus du vide. Il n'en restait guerre plus à couvrir pour rejoindre l'autre bord.

-Je crois que c'est un Marcheur, reprit Jack.
-Tu crois ? repris-je.
-Viens voir par toi-même petite !

Je ne me fis pas prier pour le rejoindre sur son promontoire, et dus admettre que le déchiquettage avancé de la masse de chair calcinée étalée sur l'autre flanc ne permettait pas une identification rapide. Il ne lui restait guerre de tissu sur le corps.

-Pourquoi est-il brûlé ? demanda Lathyl.
-Sans doute une anomalie thermique, répondit Jack dans la seconde. Il l'aura traversé sans le vouloir et aura courru, enflammé, jusqu'à tomber sur ces chiens. Ont peut dire qu'il leur a été servi à point...
-C'est pas drôle, Jack, dis-je en frissonant.

Il prit un peu d'élan, courrut sur la pierre et bondit au dessus du vide, franchissant le gouffre. Lathyl et moi le suivîmes de prêt, peu rassurés à l'idée de rester en arrière.
Arrivée sur l'autre bord, j'examinai rapidement le cadavre à quelques mètres sur la droite; sa calcination le rendait moins répugnant à mes yeux. Je priai silencieusement pour le salut de son âme; il avait du drôlement souffrir...

Jack fouilla les herbes sèches autour de lui pendant que Lathyl partit en reconnaissance un peu plus loin. Pour ma part, je regardais les traces laissées dans la terre aride; Il y avait au moins une dizaine de chiens à la base. Beaucoup de traces de pattes et de douilles de 5.56 se mêlaient. Je savais déjà qu'il avait une arme d'assaut.

-Eh ! lança Lathyl. J'ai trouvé le reste de la meute !
-Morte ? s'enquit Jack.
-Tu crois que je l'aurais ouvert si ça avait pas été le cas ?

Le porteur du fusil EM sourit en secouant la tête, retournant à ses recherches. J'en fis de même; j'avais remarqué d'étranges traces allant dans la direction opposée à la dépouille. Quelque chose était tombé et avait glissé ou roulé vers ces touffes d'herbe...

-J'ai un blason des Heavy-Dogs là ! Cria Jack.
-Un des leurs ? répliqua Lathyl, qui s'était rapproché.
-Sans doute oui...

-Non, affirmai-je en découvrant un objet de forme allongée dans la broussaille.
Je me penchais pour le ramasser, découvrant un fusil FAMAS Sw1, rayé et dépeint, mais sans doute encore en état de marche. Je le montrais aux deux hommes :
-Je pense que c'était plutôt un militaire, lui.
-Pas faux... Les Heavy-Dogs ont pour la plupart des fusils du Pacte de Varsovie.
-Vraiment ? m'étonnai-je. Ces armes ont plus de...
-Soixante-dix ans, par là, interrompit Jack.
-Et ils s'en sortent avec ça ?
-Faut croire.
-Ca nous explique pas ce qu'un Militaire faisait ici avec un blason des Heavy's, rappelai-je.
-Qui te dis que le macabée est des leurs ?

Cette question me bloqua, de par sa logique implacable : rien ne permettait d'identifier le corps. Ce pouvait bien être un des Heavy's mort ici, le militaire aurait pu passer par là et être attaqué, ou même avoir fui la scène.
Quoi qu'il en fut, les implications de la présence d'un Mili' et d'un Heavy' au même endroit laissait place à bien des conjectures; alliance ? conflit ? rencontre secrète ? ou fuyaient-ils un ennemi commun...?
La scène nous laissait tous perplexes...

-Il reste combien dans le fusil ? questionna Lathyl en montrant le FAMAS que je tenais.
Je libérai le chargeur et examinai la travée;
-Un demi-clip par là, répondis-je. C'est du vingt-cinq, non ?
-Les Sw1 sont augmentés à trente, histoire de répondre aux besoins dans la Zone.
-C'est maigre, quinze balles... admis-je en détachant la lunette tactique du fusil pour l'examiner.

Soudain, le bruit sec et prolongé du fusil EM rententit et je pus appercevoir son tir lumineux foncer vers le bord du gouffre dont nous venions.

-Halte au feu ! cria une voix.
Son possesseur s'avança sur l'excroissance rocheuse, montrant son arme bien en évidence, à bout de bras. Un FAMAS aussi.
-Militaire, murmurai-je.

Deux autres hommes en uniforme de l'armée s'avancèrent près de lui, qui était jeune. Un commandant d'unité fraîchement nommé, sans doute. Il n'avait pas l'air très sûr de lui...

-A qui appartient ce fusil ? demanda t-il en désignant celui que j'avais trouvé juste avant.

J'allais répondre qu'il était à moi car je l'avais trouvé, mais Lathyl me devança:

-A celui qui a tué cet homme ! dit-il en pointant l'amas de chair brûlée. C'est un Heavy' !
Il sembla se détendre légèrement et dit, en me regardant :
-Madame, au nom de l'armée, je récupère cette arme. Elle nous revient de droit.

J'avais presque envie de dire que non, mais en des temps pareils, un fusil de plus ou de moins pouvait faire la différence contre un groupe de mutants. Et moi j'en avais déjà un.
Je m'approchai du gouffre, et l'homme me fit signe de lui lancer le fusil, mettant le sien en bandoulière. Je l'envoyai par dessus le gouffre. Il le rattrapa et nous sourit :
-Merci. Nos capteurs ont détécté une vaste formation d'anomalies gravitationnelles au Sud-Ouest d'ici. Soyez prudents si vous y allez. Sur ce, adieux !

Il tourna les talons et disparut avec ces deux hommes.

-Attendez, attendez... c'était des Militaires ça ? des vrais ?
-Je sais pas, répondit Jack. Ca me semblerait gros...
-Ce qui me semble gros, dis-je, c'est qu'ils ne se soient pas demandé avec quoi tu leur à tiré dessus !
-Il est jeune, ce commandant. Il n'a pas du tout l'air sûr de lui.
-Dommage qu'ils aient repris le fusil. Les leurs sont du genre efficace...
-Ils ne l'ont pas repris en entier, répondis-je en souriant.

Je leur montrai la lunette tactique que j'avais pris soin de ne pas remonter. En modifiant un peu le rail de mon fusil personnel, je devrais pouvoir la monter dessus.

-Bien joué petite ! Lança Jack.
-Et maintenant ? s'enquit Lathyl.
-Maintenant on rentre au camp. Demain, à la première heure, on fera le plein de munitions avant de partir au Sud-Ouest.
-Mais c'est blindé d'anomalies ! m'exclamai-je.
-Raison de plus, répliqua Jack. Ces Militaires m'avaient l'air un peu trop honnêtes..."

Ah bah ouais, ne nous oublie pas

Par contre là, j’ai un peu de mal à rentrer dans l’histoire, mais c’est sûrement parce que c’est un univers qui n’est pas du tout le mien (bawi tu le sais bien que je vis au pays des bisounours ), peut-être aussi le fait que c’est plus un dialogue qu’un récit

Du coup, de tout ce que j’ai lu de toi, c’est pas celui-là mon préféré ^^

La Voie du Rôdeur - Rencontre avec l'Itemporel.

L'air était terriblement lourd.
Ce fut avec grand peine que je parvins à me hisser sur la corniche, hors d'haleine, pour me laisser rouler sur le plateau rocheux. J'avais les mains et les genoux entaillés, et les relents de souffre saturant l'air m'avaient donné un mal de crâne atroce.
Je restai quelques secondes couchée sur le dos, en sueur, tentant vainement de reprendre mon souffle. Mais cette position était insupportable.

Il y avait quelque chose de menaçant dans l'air. Comme un danger imminent et fourbe qui planait au dessus de la montagne, poussant de terribles hurlements pleins de silence. On se sentait nu, faible, et écrasé par une puissance surnaturelle, et malveillante. Il régnait aussi une sorte de... son dérangeant. Un son lourd, pesant, et omniprésent. Comme une mise en garde hostile que le vent lui-même lançait sourdement. Comme le souffle d'un prédateur monstrueux qui rôde sur son territoire, sûr de sa force et de sa supériorité. Et le sol était aussi inquiétant que l'air.
Tous les angles étaient aigus, tranchants, impitoyables. Il n'y avait pas la moindre roche arrondie. Et mes mains en avaient atrocement souffert. J'avais si mal que je ne pouvais même pas les refermer.
Tous les muscles de mons corps me faisaient souffrir. Certains m'apprirent d'ailleurs leur existance...


Prenant une profonde inspiration qui me brûla les poumons, je me redressai en position assise pour considérer les alentours.
Le plateau ressemblait à une main, griffue et squelettique, creuse comme celle d'un mendiant. Les six longs pics courbes s'élevaient sinistrement, haut dans les airs.
En me penchant par dessus le bord, je pus constater que j'étais effectivement au dessus des nuages.
Bien que je ne dû pas être bien plus haut que cinq à six-cent mètres au-dessus du niveau de la mer, ils étaient bien là, sous moi, tournoyant lentement autour de la roche escarpée. Je n'avais même pas souvenir de les avoir vus en montant. Je n'avais cessé de me dire que c'était pure folie que de venir ici. Mais il le fallait.

Je me relevai avec difficulté, les jambes tremblantes et le souffle court. Que faire désormais ? Je savais que je le trouverais ici. Mais on avait omis de me dire comment, et quand. Le plateau escarpé était désert, nu. La roche d'un gris-noir millénaire était omniprésente, tout comme le sentiment d'opression. Et ce bruit, ce bruit... ! Il n'était pas bien fort, mais Dieux qu'il écrasait les nerfs ! Et je savais bien que ce n'était pas le vent; aucun souffle d'air ne balayait l'endroit.
Je fis quelques pas vers l'intérieur de l'endroit, plus pour tenter de me débarasser de la peur qui me tenaillait que pour trouver quoi que ce fut. Il n'y avait visiblement rien ici.
Je repoussai de toutes mes forces l'idée qu'on ait pu me tromper. Il y avait bien ici quelque chose de surnaturel, quelquechose... non pas de magique, car je connaissai l'impression étrange que sa présence provoquait. C'était une chose autre. On sentait un pouvoir colossal et une sagesse millénaire. Mais il était impossible de dire d'où exactement cela émanait.

Soudain, je réalisai que le bruit terrible qui jouait avec mes nerfs depuis quelques temps, s'était tu. Je me pris à en sourire de soulagement, et, bien plus confiante a présent, amorçai un nouveau pas en avant.
Je ne fis que l'amorcer, forcée que je fus de me figer immédiatement.
Une immense patte griffue et ecailleuse s'agripa avec brutalité à une excroissanse rocheuse. Une autre patte similaire fit la même chose plus loin. Et entre ces deux pics, une tête énorme, reptilienne se hissa, doucement. Son regard enlammé était plongé dans le mien, me terrassant d'effroi tant il était perçant.
La créature se hissa un peu plus, sondant mon âme de ses yeux étincelants. Prenant une impulsion sur ses pattes, elle bondit au dessus du plateau, révélant son corps aux proportions dantesques. Il était gigantesque. Quatre pattes aux longues giffes acérées, un corps long et robuste, couvert d'épaisses écailles, une tête large et cornue, des ailes splendides...
Le sol trembla violemment quand elle atterrit, me faisant tomber immédiatement. Je me relevai avec toutes les peines du monde. Ni mon corps ni mon âme ne voulaient rester ici une seconde de plus. La terreur la plus primale m'avait saisie à la vue de ce monstre aux couleurs bleutées et glacées. Je ne m'attendais pas à ça. Tout mon corps tremblait, mais se refusait pourtant à faire un mouvement, que ce soit en avant ou en arrière.
Le reptile avança vers moi, lourdement, fendant l'air de sa queue. Il s'arrêta à une cinquantaine de mètres peut-être, déploya ses ailes et prit une profonde inspiration qui bomba sa poitrine. J'allais finir carbonisée.
Mais quand il ouvrit la gueule, ce ne fut pas un torrent de flammes qui s'abattit sur moi.
Je vis l'air se... se distordre devant lui, se compresser, jusqu'à éclater en une terrible déflagration sonore. L'air se déchira, faisant éclater la roche alentour. Un milliard de coups de tonnerre retentirent en même temps.
Je fus jetée à terre, assourdie et aveuglée par la douleur perçante qui saisissait mon crâne. Je ne pouvais plus me lever. Repliée sur moi-même, ma volonté avait été totalement anéantie par cette fabuleuse démonstration de puissance.

Mes oreilles sifflaient, et mon cerveau voulait éclater. Je crois que je pleurais, beaucoup. J'entendais très vaguement ses griffes racler le sol alors qu'il approchait. Puis une ombre s'abattir sur moi. Je me dis que c'était la fin.
QUand j'émergeais du chaos qui régnait en moi, je ne sais combient de temps plus tard, je pus voir que la pluie tombait à grosses gouttes sur la montagne.
Mais j'étais sèche.
Une aile de dragon, déployée au dessus de moi, me protégeait des élément.
Et son propriétaire dormait paisiblement juste devant moi.